L'Enfer Vert n'existe pas
C'était dans les années 80, alors que je rêvais d'aventure et d'exploration de mondes sauvages…
Captivé par les récits de ces aventuriers capables de survivre dans des conditions incroyables, de vaincre l'hostilité des éléments, je fus marqué par un reportage sur le Camel Trophy à Bornéo.
"Bornéo : l'Enfer Vert !" Tel était le propos visant à décrire une végétation d'une luxuriance et d'une densité telles qu'elle était assimilée à un véritable enfer dans lequel la présence de l'homme semblait exclue.
Ma vision est non seulement différente, mais elle tente sciemment de prendre cette expression à contre-pied :
"L'Enfer Vert n'existe pas" n'est pas une déclaration par simple contradiction. Il s'agit d'un clin d'œil à cette perception d'une végétation oppressante, par des cadrages serrés, des close-up, des détails tous construits d'après les créations de la nature, qui, lorsqu'on s'y attarde, sont toujours d'une divine grâce, une part d'Eden... à moins qu'elles ne soient des tentations visuelles infernales… mais je crois que l'Enfer vert n'existe pas ! (enfin, peut-être qu'à Bornéo…)
jmalexiartphotography
